Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de « 5 minutes pour devenir écrivain ».
Aujourd’hui nous allons répondre à la question : combien de pages doit faire mon roman ? Beaucoup vous diront que ce n’est pas la taille du projet qui compte, mais il existe tout de même des normes qu’il vaut mieux respecter.
C’est parti pour 5 minutes ensemble.
Le convertisseur de pages est disponible ici.
Comme pour toute règle, il y a des exceptions. Certains romans normalement trop longs ont trouvé leur public, des livres très courts ont aussi rencontré le succès. Il n’y a pas de recette magique dans l’écriture, mais pour mettre toutes les chances de son côté, il vaut mieux suivre les conseils avisés. J’ai compilé ici le fruit de recherches à la fois auprès de maisons d’édition, d’autres auteurs, et comme d’habitude, de mon expérience personnelle.
Conseil numéro 1 : respectez toujours ce que demande la maison d’édition ou la plateforme que vous ciblez
Avant de vous lancer dans l’écriture de votre roman, vous avez peut-être déjà fait des recherches sur les maisons d’édition dans lesquelles vous aimeriez voir paraître votre livre. Si ce n’est pas le cas, c’est un bon exercice. D’une part cela vous permet de consulter les catalogues des différentes maisons d’édition afin de déterminer si votre roman pourrait y entrer, d’autre part cela vous donne énormément d’indications sur le travail à produire.
Vos recherches vous emmèneront peut-être sur des sites tels que Nouveaux Auteurs ou Nouvelles Plumes qui, s’ils ne sont pas des maisons d’édition à proprement parler, vous donneront également des informations sur le marché du livre.
Fiez-vous à vos recherches. Bien sûr, votre roman pourra être édité même s’il ne respecte pas la norme, mais c’est très rare. Alors pour mettre toutes les chances de votre côté, prospectez avant de vous lancer tête baissée.
Conseil numéro 2 : soyez dans la norme du genre que vous écrivez
Il existe des normes qui ne sont pas une science absolue. Les romans de type science-fiction ou fantasy sont généralement plus longs que les romans contemporains. Les romans policiers sont eux normalement courts. Et si on se focalise sur les albums jeunesse, le nombre de mots varie en fonction de l’âge.
Jusque là, vous pouvez vous sentir peu avancé. En effet, je n’ai parlé que par comparatif alors que ce que vous voulez savoir au fond, c’est combien !
Pour vous donner un ordre d’idée, on parle de roman à partir de 40 000 mots. Si vous utilisez Word, il est très simple d’obtenir cette information en cliquant sur « révision » dans le bandeau en haut de votre page puis « statistiques ».
En revanche, ce nombre de mots varie du simple au triple en fonction des genres… et de l’auteur. L’un des volets de la saga Harry Potter comporte 257 000 mots ! Ne s’appelle pas J.K. Rowling qui veut.
En attendant, ne vous focalisez pas outre mesure sur le nombre de mots, mais sachez qu’en dessous de 40 000, cela sera vraiment court si vous écrivez pour un public adulte.
Conseil numéro 3 : concentrez-vous sur la qualité
Connaître le nombre de mots ou le nombre de pages de votre futur roman peut vous aider à vous motiver. Mais ne le voyez pas comme un objectif en soit. Il ne sert à rien d’écrire pour écrire. Il me semble plus simple d’avoir trop écrit et de devoir retirer certains passages plutôt que de devoir en ajouter pour entrer dans les normes. En revanche, qu’importe la longueur du rendu final, si vous avez écrit pour ne rien dire, ce sera mauvais dans tous les cas. Trop long, trop court, qu’importe, ça ne sera pas publiable.
Concentrez-vous sur la qualité de votre roman. Si vous avez tout de même peur qu’en ne disant que ce que vous avez à dire, vous n’atteigniez pas le minimum de 40 000 mots, alors revoyez votre plan. Dans celui-ci, vous devez avoir le déroulé des actions. Si à la moitié de votre livre vous vous rendez compte que vous allez arriver trop vite au bout, enrichissez votre plan. Vous pouvez ajouter des intrigues, des rebondissements, des personnages, etc. Mais faites-le uniquement si cela sert l’histoire. Sinon, continuez votre écriture et vous aviserez une fois le roman terminé.
Rappelez-vous, la qualité prime sur la quantité.
Conseil numéro 4 : ne soyez pas obnubilé par le nombre de pages
Même si cela vous aide à vous projeter, détachez-vous des chiffres. En effet, on peut être tenté de vérifier toutes les 2 pages combien de mots supplémentaires on a écrits. C’est inutile. Et en plus ça vous fait perdre du temps. Quand on regarde en permanence où on en est, on peut se décourager, se sentir noyé dans l’immensité de ce qu’il reste à faire, se dire que c’est trop dur. Au tout début de votre écriture, je vous invite à simplement écrire. Une fois que vous avez bien entamé votre roman, vous pourrez voir où vous en êtes afin de vous projeter dans le rendu final.
Attention également à compter correctement votre nombre de pages. Pour comparer des romans, on parle en nombre de mots ou nombre de signes. Et ce sont ces données que l’on va convertir pour connaître le nombre de pages.
Conseil numéro 5 : sachez déterminer la taille de votre roman final
Pour déterminer correctement la taille de votre futur roman, il faut que vous sachiez combien de signes, espaces comprises, vous avez. Il existe ensuite un calcul très simple qui consiste à diviser ce nombre par 1500. Le résultat obtenu correspond au nombre de pages de votre futur livre.
Il s’agit d’une estimation qui se révèlera vraie à quelques pages près. Si en faisant la maquette de votre livre vous êtes très loin du résultat, c’est que votre police, vos marges, vos interlignes, ou une combinaison de tout cela n’est pas adapté.
Si vous êtes édité par une maison d’édition, c’est elle qui s’occupera de la mise en forme pour impression. Si vous vous autoéditez, vous devrez choisir des éléments standards, qui font l’objet d’un autre podcast.
Conseil numéro 6 : les normes ne sont pas toujours faites pour être respectées
Cela ne veut pas dire que vous ne devez en faire qu’à votre tête. Vous savez à présent que 40 000 mots pour un roman adulte sont un minimum et que certains genres ne sont pas friands de pavés.
Pour vous détendre un peu sur la longueur que devrait faire votre projet, sachez que Marcel Proust a écrit à la recherche du temps perdu en 7 volumes et…. 1,5 million de mots. Vous avez bien entendu, 1,5 million.
À l’inverse, Georges Perec a signé un livre remarquable, Le palindrome, en 1500 mots et qui, comme son nom l’indique, peut se lire dans les deux sens.
Pour clore cet épisode, j’insiste sur le fait que la qualité de votre écriture primera sur la longueur de votre livre. Néanmoins vos chances d’être édités seront décuplées si vous correspondez à ce qui se lit sur le marché.
Enfin, concentrez-vous sur le plaisir d’écrire. Si vous prenez plaisir à écrire l’histoire que vous souhaitez raconter, le nombre de mots vous paraîtra accessoire.
À présent, à vos claviers !