Dans cette série de portraits d’auteurs, venez découvrir des écrivains et leur parcours. Auteurs autoédités, en maison d’édition, pour le plaisir d’écrire, de transmettre ou pour en faire son métier, chacun vit sa propre expérience.
Retrouvez ces parcours inspirants au travers d’interviews exclusives.
Aujourd’hui, nous rencontrons Nicolas Nys, auteur de 13 romans. Il nous raconte son expérience malheureuse avec une maison d’édition et partage ses conseils si vous vous apprêtez à signer.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Nicolas NYS, je suis Coordinateur Facility au SPF Justice (ministère de la Justice Belge), j’ai 32 ans et je vis à Amay en Belgique.
Pourquoi avez-vous commencé à écrire ?
J’ai commencé en 2003 quand il a fallu rendre un travail scolaire sur la création d’une petite histoire. J’ai raté avec un sévère 3/20. Mon professeur de français a retiré 0,5 point par faute. Comme je suis dyslexique, je ne sais pas écrire sans faute. Ce texte est d’ailleurs relu. Mais mon professeur m’a dit que l’histoire était intéressante.
Comment vous est venue l’idée d’écrire votre premier roman ?
Je ne voulais pas écrire un roman à la base. J’avais l’idée, mais pas l’orthographe et pas toujours les moyens de corriger le texte (manque de sous, manque de gens, etc.). J’ai voulu écrire des scénarios, car il faut une idée et moins de mots qu’un roman. Mais on m’a dit que l’idée était excellente et dans l’air du temps (superhéros). Aujourd’hui, 4 romans et 1 livre de contes sont pondus et j’ai les moyens de les corriger.
Comment arrivez-vous à conjuguer votre travail de tous les jours et l’écriture ?
Je me pose cette question tous les jours. Mais j’ai 4 heures d’écriture par jour. Pourquoi 4 heures ? Parce que je prends le train pour travailler. 2 heures de train aller et 2 heures retour. C’est un choix de vie, mais j’ai écrit 13 romans donc j’ai la possibilité de faire 10 ans de carrière si je veux même si je m’arrête aujourd’hui. Bientôt, je vais déménager et il n’y a plus de train qui passera. Je verrai à ce moment-là comment je vais changer mon rythme.
Comment vous êtes-vous lancé dans l’envoi de votre manuscrit aux maisons d’édition ?
Parce que tout le monde disait que l’autoédition ne marchait pas. Mais personne ne voulait de mes histoires. J’ai choisi de sortir des petits livres +-200 pages et voir ce que ça donne. Comme ça marchait, j’ai commencé à avoir des demandes d’éditeurs et je proposais des textes. Mais je regrette.
Vous avez rencontré des difficultés avec l’éditeur qui devait vous publier. Pouvez-vous nous dire quels sont les points d’attention particuliers lorsque l’on signe avec une maison d’édition ?
Oui, des difficultés assez importantes à un point où la presse belge en a parlé. Cette situation m’a dépassée et je suis toujours en procédure avec un avocat. C’est une erreur de débutant sans doute.
Mes conseils :
- C’est votre texte, vous en êtes le maître. Vous avez le dernier mot quoiqu’on vous en dise.
- Assurez-vous que les correcteurs lisent bien votre livre AVANT la correction et, si plusieurs tomes, que tout soit dit sur vos orientations pour ne pas publier une demi-saga.
- Inclure une clause qui vous permet de partir le plus vite possible en cas de conflit.
- Consulter un avocat avant signature.
- Personne n’est parfait, aucun texte non plus. Si quelqu’un vous le dit, surtout l’éditeur, méfiez-vous même si c’est flatteur.
- Tentez votre chance avec de petits textes en autoédition pour avoir des premiers retours.
- Vous êtes un artiste, ce sont des commerçants. Donc les objectifs ne sont pas les mêmes.
Quelle solution d’édition avez-vous finalement choisie ? Pourquoi ?
Autoédition. Un jour, je n’exclus pas un retour vers un éditeur, mais pas immédiatement. Parce que c’est compliqué de toujours négocier et surtout c’est long… Très long.
Souhaitez-vous retenter l’expérience avec une maison d’édition ?
Oui, mais à mes conditions. Si une chose ne va pas, je m’en irai. Je blinde le contrat et ce sera à l’éditeur d’être d’accord.
Quels sont vos projets d’écriture actuellement ?
J’ai 4 univers différents. Je souhaite les finir paisiblement. Par ailleurs, j’ai un projet tout nouveau dans un de ces univers qui sera une histoire « horrifique » et « super-héros » en même temps. Mais ce sera une histoire se passant dans les années 20-30. donc, travail de contexte en amont de l’écriture histoire de ne pas sortir un smartphone en plein dans l’entre-deux guerre.
Quel(s) conseil(s) pourriez-vous donner aux auteurs qui se lancent actuellement dans l’aventure ?
Armez-vous de courage, mais c’est tellement bien ! Alors, si vous savez vous vendre, vous vendrez votre histoire.
Pour retrouver Nicolas Nys et ses univers, c’est par ici :
https://www.publier-un-livre.com/fr/le-livre-en-papier-auteur/9804-nicolas-nys
https://www.facebook.com/sorcieredetadorannia
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