Dans cette série de portraits d’auteurs, venez découvrir des écrivains et leur parcours. Auteurs autoédités, en maison d’édition, pour le plaisir d’écrire, de transmettre ou pour en faire son métier, chacun vit sa propre expérience.
Retrouvez ces parcours inspirants au travers d’interviews exclusives.
Aujourd’hui, nous rencontrons Alain Lafond, un auteur « hors normes », également éditeur indépendant et édité en maison d’édition. Il dévoile avec sincérité son cheminement et donne de nombreux conseils pour se lancer. À lire absolument !
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Alain Lafond, j’ai 48 ans et j’habite dans la région de Montréal. Je travaille comme administrateur de base de données pour le gouvernement du Québec. Outre l’informatique (et l’écriture), j’ai touché plusieurs autres domaines diversifiés au courant de ma vie : j’ai un DEC en sc. de la Santé, un autre en inhalothérapie et anesthésie, un Baccalauréat en informatique… j’ai enseigné la danse sociale plusieurs années, suis moi-même éditeur, auteur, et j’ai travaillé comme infographiste aussi bien pour ma maison d’édition que pour deux autres maisons indépendantes. En bref, j’ai un parcours un peu… hors normes.
Pourquoi avez-vous commencé à écrire ?
J’ai toujours eu envie d’écrire, étant un très grand lecteur depuis toujours. J’ai tenté une première fois vers 18 ans, la montagne m’a paru insurmontable et j’ai abandonné. Je n’avais ni la maturité ni la patience à ce moment.
Fin 2009, mon employeur de l’époque a éprouvé quelques difficultés et environ la moitié du personnel a été congédié. Même si je n’en faisais pas partie, cet événement m’a donné le coup de pouce nécessaire pour tenter de nouveau l’expérience. Je voulais avoir un plan B, et tant qu’à essayer quelque chose… pourquoi pas tenter de renouer avec mon rêve d’autrefois ? Cette fois, par contre, j’ai laissé le courant me porter. J’ai mis de côté le « fameux plan » qui nous est imposé à l’école et me suis simplement mis à écrire, sachant approximativement où je voulais aller, mais offrant une totale liberté à mes personnages de faire à leur tête. C’est ce qui m’a débloqué, si on peut dire. Et l’écriture s’est révélée également un excellent moyen d’évacuer la pression au boulot.
Moins de deux ans plus tard, lorsque mon employeur a été racheté par un concurrent et que j’ai perdu mon emploi, mon premier titre était publié et le second en cours de publication.
Comment vous est venue l’idée d’écrire votre premier roman ?
Mon inspiration provient de mes rêves. J’ai un trouble du sommeil, la narcolepsie… je rêve beaucoup, me réveille souvent, et me souviens de la plupart de mes rêves. Mon premier roman, c’est un rêve que j’ai fait à l’âge de sept ans et qui s’est poursuivi à l’âge de 15 puis 25 ans. L’histoire m’a donc hanté pendant plus d’une vingtaine d’années avant que je réussisse à la coucher sur papier.
Quant au choix narratif, au genre littéraire et à tous les aspects techniques… comme je l’ai mentionné, j’étais un très gros consommateur de romans. Ça m’a donné la chance d’identifier ce que j’aimais et ce que je n’aimais pas. Mon auteur préféré est Dean Koontz, le principal concurrent de Stephen King. J’ai adopté une technique similaire à la sienne simplement parce que ce sont ses textes qui me rejoignaient le plus en tant que lecteur. C’est également la technique qui m’était la plus naturelle.
Vous êtes devenu éditeur pour publier vos romans. Comment avez-vous réussi à passer d’auteur à éditeur ?
Mon premier manuscrit faisait 624 pages une fois édité. C’est une grosse brique. Lorsque je l’ai présenté en 2011 à des éditeurs, on me retournait les boîtes parfois même sans les ouvrir, arguant que mon texte ne correspondait pas à la ligne littéraire de la maison. Si vous croyez que c’est bizarre de juger un texte sans en avoir lu une seule ligne ou même ouvert la lettre de présentation… vous avez raison. J’ai conservé une de ces boîtes en souvenir, dont le tampon postal n’a jamais été brisé.
Un éditeur, un seul, a pris le temps de m’expliquer une vérité que je ne soupçonnais pas à l’époque. Un livre de 600 pages, c’est trois fois le budget d’un livre de 200 pages pour la correction, la mise en page, l’impression… mais on ne le vend pas trois fois le prix d’un livre de 200 pages. Pour cette raison, il m’a avisé que publier mon livre revenait, question rentabilité, à multiplier par trois les dépenses sans pour autant multiplier les revenus. N’étant pas connu, le risque n’était pas rentable. Il m’a suggéré de commencer par écrire de petits livres.
Peu de temps après, j’ai eu la chance de rencontrer la présidente de l’association québécoise des éditeurs indépendants, Marie Brassard. Éditrice et coach littéraire avec plus de 20 ans d’expérience, je l’ai engagé afin d’avoir l’heure juste. Devais-je continuer à chercher un éditeur ? Devais-je aller en auto-édition ? Devais-je simplement oublier mon rêve d’écrire ? Elle a évalué mon manuscrit et est arrivée avec une tout autre conclusion : mon manuscrit était suffisamment solide pour être édité dans ma propre maison d’édition et elle y croyait si fermement qu’elle était prête à me coacher dans tout le processus afin que ce soit fait dans les règles de l’art. Ainsi, j’allais pouvoir contrôler la qualité du produit fini de A à Z et également sa promotion. C’est grâce à elle, Marie Brassard, que j’ai eu le courage de me lancer dans cette aventure. Sans cette rencontre déterminante, je n’en serais pas là aujourd’hui. Elle m’a servi de directrice littéraire pour ce premier projet et m’a accompagné dans tout le processus de correction et de publication.
Sous son aile, j’ai eu un superbe lancement, et des commentaires au-delà de mes espérances. Un an plus tard, j’ai remporté le prix d’excellence en Édition indépendante Quadriscan 2013 avec mon premier titre. L’année suivante, mon second était finaliste pour le même prix. Marie est malheureusement décédée juste avant ma troisième publication, mais grâce à elle, j’étais déjà devenu parfaitement autonome et pouvais me reposer sur une équipe solide.
Vous avez finalement cédé une partie de vos droits à un éditeur « classique ». Comment cela s’est produit ?
En étant éditeur, je pouvais m’inscrire dans les salons du livre officiel. Ces salons étaient ma meilleure promotion au niveau des lecteurs et aussi ma meilleure visibilité auprès des éditeurs conventionnels. Mon lectorat augmentait d’année en année au point où les deux dernières, nous devions être trois dans le stand à Montréal le samedi soir simplement pour pouvoir répondre à la demande.
Forcément, ça attire l’attention. Celle des lecteurs et aussi des éditeurs. Parfois celle de bons éditeurs, et parfois… celle de moins bons.
J’ai adoré cette période. Elle était épuisante, certes, mais fertile en rencontres dans les divers événements.
J’étais réaliste ; je savais que j’étais rendu à peu près au bout de ce que je pouvais faire en tant qu’indépendant. Afin de diminuer les coûts, j’avais imprimé plus de 3000 copies de mes titres, et ceux-ci étaient quasiment épuisés. Pour aller plus loin… il me fallait une machine beaucoup plus puissante, un éditeur capable de me propulser au niveau supérieur. Trois m’ont approché, l’un d’eux s’est démarqué. Il m’a invité à discuter avec ses auteurs, il n’avait absolument rien à cacher… puis il a étudié mes titres et m’a fait une offre pour ma trilogie adulte. J’ai accepté. Mes livres se sont retrouvés dans toutes les surfaces commerciales (Jean-Coutu, Tigre géant, Canadian Tire, etc., etc.) sous la bannière Coup d’Oeil.
Avec cet éditeur, j’ai alors obtenu une visibilité qui dépassait amplement ce que j’aurais pu obtenir avec mes seuls moyens. En tant qu’auteur, j’étais « rendu là », et céder mes droits était le meilleur choix à long terme.
Préférez-vous un mode d’édition à un autre ? Quels avantages/inconvénients voyez-vous dans chacun d’entre eux ?
J’ai adoré mes deux expériences, et si c’était à refaire… ce serait sans hésitation. Mais dans les deux cas, je ne me suis jamais lancé à l’aveugle. Pour cette raison, je crois pouvoir être objectif (plus, en tout cas, qu’une personne qui a vécu une mauvaise expérience d’un côté et une bonne de l’autre).
Je vais être honnête, l’édition indépendante n’est pas faite pour tout le monde. Elle est idéale pour la personne qui souhaite une impression limitée destinée à ses proches (je pense à une personne qui, par exemple, souhaite léguer une biographie à sa famille ou désire un tirage limité pour son entourage). Pour un auteur ambitieux qui possède un certain sens du marketing et de la finance, l’édition indépendante peut devenir un tremplin comme ce fut le cas pour moi. En particulier si les portes conventionnelles demeurent fermées pour une raison technique (dans mon cas, un texte trop volumineux pour une première œuvre). Contrairement au mythe public, l’édition indépendante est également très, très rentable dans les bonnes conditions et avec un bon produit. Et la qualité de ce produit est intégralement de la responsabilité de l’auteur et de ses choix.
Pour un auteur qui souhaite se démarquer, mais qui ne prévoit pas s’occuper de sa promotion, qui n’a ni sens marketing ni financier… là, c’est autre chose. L’édition indépendante peut devenir un gouffre financier. En particulier si l’auteur se lance dans le vide sans parachute, motivé par la seule volonté d’être publié à tout prix. En fait, au moment de la publication, l’auteur devient un investisseur… et en tant qu’investisseur, il lui appartient d’aller chercher les outils pour maximiser ses chances de succès. S’il ne le fait pas, il devient également le seul responsable de son échec.
L’édition conventionnelle, d’un autre côté, fonctionne à tout autre niveau. La promotion est assumée par l’éditeur. L’auteur n’a pas à se préoccuper de toute la gestion qui va avec la révision, la correction, l’impression, la distribution, la conversion en numérique ou la promotion. En gros, il n’a pas un besoin absolu d’avoir la fibre marketing, et surtout, surtout, il n’assume aucun risque financier. Dans le pire scénario, il ne perdra pas d’argent, il ne perdra que le temps qu’il aura consacré à cette aventure.
En contrepartie, il reçoit un pourcentage réduit de droits d’auteurs. Il reçoit ses droits généralement chaque année à date fixe, sans compter la première année. Il peut donc se passer près d’un an et demi avant qu’il ait ses premiers sous. Et s’il est motivé à percer, il devra quand même faire sa part dans la promotion de son œuvre. Il ne faut pas se leurrer, l’éditeur conventionnel n’investit pas le même montant en promotion pour son nouvel auteur versus son auteur vedette. Un éditeur motivé pourra cependant propulser l’auteur bien plus loin qu’aucun éditeur indépendant ne pourra normalement le faire. Reste à trouver l’éditeur motivé en question.
En conclusion, les deux côtés de la clôture ont des avantages et des inconvénients. Le risque vient avec une responsabilité, la sécurité vient avec des dividendes moins élevés. Il appartient à l’auteur d’établir ses objectifs, d’évaluer ses capacités avec réaliste et humilité, et d’aller chercher les outils, le cas échéant, pour maximiser ses chances de succès. Il appartient également à l’auteur, aussi bien dans l’auto-édition que dans l’édition conventionnelle, de se renseigner sur la réputation de son éditeur et sur la capacité de cet éditeur de bien travailler/propulser son texte.
Quels sont, selon vous, les points d’attention lorsque l’on signe un contrat avec un éditeur ?
Derrière tout contrat, il y a une question de gros bon sens.
Que ce soit l’auteur ou l’éditeur, celui qui assume la plus grosse portion du risque financier reçoit la plus grosse portion des profits, et désire protéger son investissement. C’est logique et la base de n’importe quel contrat. Un éditeur altruiste qui prend tous les risques et donne 100 % des profits nets à l’auteur… je n’y crois pas. Comme on dit, quand c’est trop beau pour être vrai, ça l’est probablement.
Un contrat ne devrait cependant vous lier que pour un titre, ou une série. Il ne devrait pas vous lier pour une œuvre qui n’a rien à voir avec ce contrat. Dans le cas d’un éditeur conventionnel, le contrat ne devrait pas vous lier financièrement d’aucune façon — par exemple en vous obligeant à acheter un certain nombre ou pourcentage d’exemplaires pour compenser des ventes. Ce genre de clause a été dénoncé dans plusieurs reportages d’ailleurs.
Également, s’il y a des clauses de confidentialité un peu bizarres, ça devrait sonner des cloches et des interrogations. Les éditeurs « fraudeurs » ont tous au moins un élément en commun : leur contrat contiennent plusieurs clauses destinant à bâillonner l’auteur le jour où celui-ci découvre qu’il s’est fait avoir. Des clauses interdisant de nuire à la réputation de l’éditeur suffisamment vague pour s’appliquer à n’importe quel conflit. Des clauses interdisant de discuter du contrat avec des collègues, même s’ils sont publiés par le même éditeur.
L’UNEQ possède plusieurs ressources concernant les contrats types, et peut accompagner les auteurs jusqu’à un certain point dans leur démarche. Si vous vous apprêtez à signer un contrat d’édition, que vous soyez membre ou non de l’UNEQ, vous pouvez leur soumettre la proposition de l’éditeur et ils vous aideront gratuitement à comprendre et évaluer le contrat.
L’édition est une aventure fantastique, dans les bonnes conditions.
Vous avez réalisé vous-même vos premières couvertures. Comment travaillez-vous la construction de ce visuel si important ?
Lorsqu’on fait affaire avec un éditeur conventionnel, c’est lui qui décide des couvertures. Certains vont demander l’avis de leurs auteurs, d’autres non, ça dépend de plusieurs facteurs. Et ils essaient également d’avoir une certaine harmonie dans leurs collections. Je dirais que dans le cas d’un éditeur conventionnel, l’auteur doit apprendre à lâcher prise… Peut-être que la couverture lui plaira un peu moins, mais l’auteur doit se rappeler que l’éditeur a le même objectif que lui, puisque son profit est directement lié à la vente des exemplaires. Sa toute première priorité n’est pas de plaire à l’auteur, mais d’avoir une image qui va vendre, et il a souvent plus d’expérience que l’auteur pour déterminer, justement, ce qui est vendeur.
En auto-édition, c’est autre chose. L’auteur se retrouve souvent à improviser dans un domaine où il n’a aucune expertise. Il essaie de SE faire plaisir en premier, plutôt que de faire des choix stratégiques. C’est une erreur qui peut coûter cher.
Je l’ai mentionné déjà, j’ai eu la chance d’être coaché afin d’apprendre quelques principes de base. Marie Brassard, qui m’accompagnait, m’a appris à retirer mon chapeau d’auteur et à prendre des décisions d’un œil d’éditeur, même si certaines de ces décisions déplaisaient parfois à l’auteur en moi. C’était vrai pour l’écriture, mais aussi pour les couvertures et la mise en page.
Il y a de nombreux détails à considérer pour le visuel, mais je me limiterai ici aux deux plus importants, le premier étant : Le titre et le nom de l’auteur doivent être lisible de loin. Si c’est écrit trop petit, s’ils se fondent dans l’image — aussi belle soit-elle — c’est un obstacle à la vente.
Le second point, encore plus important, c’est que la couverture ne doit laisser absolument aucun doute sur le genre littéraire de l’œuvre. Le livre n’atteint pas le public cible si la couverture en vise un autre. Je pense (un exemple fictif parmi tant d’autres) à un roman policier dont le titre évoquerait un livre de recettes, par exemple « Porc bien saignant ». Celui-là sortira dans les mauvaises recherches. Ou un roman d’horreur représenté par un couple enlacé, suggérant plutôt une œuvre romantique. Le lecteur qui achète un livre qui ne lui convient pas n’est pas seulement un lecteur perdu, c’est un lecteur qui risque d’en parler négativement.
Armé de ces deux principes, je faisais donc un simple croquis/collage pour déterminer un ou plusieurs concepts. Ensuite, je donnais le concept choisi à un graphiste avec le mandat d’en faire quelque chose de bien (j’ai l’humilité de reconnaître la limite de mes talents dans le domaine visuel) tout en respectant les points mentionnés plus haut. Ça, c’était la portion « facile ». La moins facile, c’était d’être impitoyable avec le graphiste, même si la couverture me plaisait. Je me souviens de discussions houleuses avec ma coach parce que le titre était trop petit à son goût alors que l’image me faisait « wow ». Avec le recul, je ne regrette pas l’avoir écouté et avoir fait grossir les caractères. Mais c’est franchement difficile de dire « non, ce n’est pas encore ça » au graphiste quand l’auteur en soi souhaite simplement dire « OUIIIII ! ».
Quel(s) conseil(s) pourriez-vous donner aux auteurs qui se lancent actuellement dans l’aventure ?
- Identifiez vos objectifs : est-ce un projet unique pour votre plaisir, ou bien avez-vous l’ambition d’aller plus loin ? Et surtout, qu’êtes-vous prêt à faire/investir pour parvenir à cet objectif ? C’est toujours les premières questions que je pose dans une discussion avec un auteur en devenir, et il arrive beaucoup trop souvent que l’auteur ne se soit pas rendu jusqu’au bout de cette réflexion.
- Identifiez vos compétences avec humilité : si vous n’avez pas la fibre marketing/financière, si vous êtes incapable de faire votre promotion… l’édition indépendante n’est peut-être pas la meilleure avenue pour vous. Ça précise déjà vos options. Sinon, dans de bonnes conditions, les deux types d’éditions peuvent être très positifs.
- Méfiez-vous des opinions absolues. Il y a des « fanatiques » qui ne croient qu’en l’édition traditionnelle et d’autres qui ne croient qu’en l’autoédition. Ça peut aller jusqu’au point de dire qu’un « vrai » auteur ne paie pas pour être publié, ou que les éditeurs agréés sont des exploiteurs. Ne gaspillez pas d’énergie, laissez les fanatiques parler. Anecdote amusante : dans un salon de Montréal, j’ai eu un journaliste bien connu qui m’a fait la gueule pendant toute la durée du salon parce que j’étais indépendant et que j’étais débordé alors que personne ne venait à sa table de dédicace à lui, malgré qu’il se trouvait édité par un agréé. Morale de l’histoire : sachez qu’un lecteur qui a apprécié un livre ou qui en cherche un intéressant n’en a vraiment rien à cirer de qui a payé l’impression. Il va où son cœur le mène.
- Coaching ? Pourquoi pas! N’hésitez pas à aller chercher une ressource professionnelle pour vous accompagner : un bêta-lecteur n’est pas un coach d’écriture et ne rend pas les mêmes services. Le premier commente une œuvre, le second va beaucoup plus loin et accompagne un auteur. Oui, il y a des frais… mais considérez ici que c’est un investissement sur le long terme. Pour une première œuvre, le coach d’écriture vous évitera des erreurs de débutants et pourra également vous aider à remédier à vos faiblesses. Il pourra vous aider à avoir un produit de meilleure qualité à présenter à un éditeur. Soyez cependant prudent dans le choix d’un coach d’écriture, un coach autoproclamé qui n’a publié qu’un titre et qui n’a jamais été coaché lui-même n’est pas une très bonne référence.
Notez également qu’engager un coach d’écriture implique de mettre son orgueil de côté et d’être ouvert aux critiques constructives. Si vous êtes déjà convaincu de votre génie littéraire absolu, ne gaspillez pas votre argent, et ne gaspillez pas le temps d’un coach d’écriture. Il a certainement mieux à faire. 😉
- Un travail bâclé ne propulse jamais un auteur : si vous avez de l’ambition et choisissez l’édition indépendante, ne tournez pas les coins ronds sur la qualité. J’ai vu quantité d’auteurs mentionner qu’ils n’ont pas les moyens pour se payer un réviseur compétent. Ma réponse, à chaque fois, est « avez-vous vraiment les moyens de vous en passer ? ».
Quels sont vos projets d’écriture actuellement ?
J’ai terminé un projet à l’automne, toujours dans le suspense, à cheval entre le fantastique et la science-fiction. Je l’ai soumis à mon éditeur pour évaluation et devrait en avoir des nouvelles sous peu.
Je suis en ce moment en écriture d’un nouveau projet de suspense – science-fiction, quelque chose de différent, mais il est encore un peu tôt pour en parler. J’ai également plusieurs autres idées, toutes tournant entre le fantastique et la science-fiction… à l’exception d’une qui s’intégrera dans le genre noir-policier. L’avantage de faire beaucoup de rêves et de s’en inspirer, c’est que les idées ne manquent pas ! 😉
Je n’ai pas l’intention de faire de nouvelles séries à court terme. Une trilogie de 1800 pages comme première œuvre était une erreur stratégique de ma part… et même si je ne la regrette pas (loin de là, j’en suis même très fier), je ne la recommande pas. J’aimerais pouvoir présenter plusieurs œuvres distinctes à mon lectorat afin de lui offrir un plus grand choix avant d’envisager une nouvelle œuvre de cette ampleur.
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Éditeur Trilogie : Dreamwalkers T.1 – Goélette (goelette.ca)
Éditeur prélude jeunesse : Couleur de cauchemar — Éditions Onirium (editions-onirium.com)
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