Je vous ai beaucoup parlé des ebooks, car il s’agit d’une manière simple de vous lancer dans l’autoédition, et surtout une solution économique. Que vous ayez choisi de publier sur Kobo ou Amazon, votre roman au format dématérialisé est décorrélé de sa version papier dans le sens où vous pouvez très bien choisir de vendre l’objet sur Amazon alors que vous n’avez pas proposé votre ebook et inversement. Vous pouvez aussi choisir de passer par un autre imprimeur alors que vous avez aussi choisi de passer par Amazon. Bref, on voit tout ça dans cet article.
Avant de vous lancer dans l’impression papier
Pour proposer votre livre en tant qu’objet, vous devez au préalable remplir l’ensemble des prérequis cités ci-dessous. Ils ne sont pas nécessaires présentés dans l’ordre, vous verrez que vous aurez bien des choses à penser en même temps.
- Être en possession d’un ISBN : en effet, ci celui-ci n’est pas nécessaire pour les ebooks, vous devez vous en procurer un pour le format papier. Pour cela, rapprochez-vous de l’AFNIL. Comptez 3 semaines avant réception de l’ISBN et 25 € hors taxes (soit 30 € TTC). Si vous êtes très pressé, vous pouvez choisir le traitement urgent qui vous permettra d’obtenir les codes en 2 jours ouvrés, mais moyennant 50 € HT.
- Connaitre le format futur de votre livre : souhaitez-vous publier en poche ? En grand format ? Oui, mais de quelles dimensions exactement ? Renseignez-vous bien en amont, cela va conditionner votre mise en forme et le brief que vous ferez à la personne qui réalisera votre couverture si vous ne la faites pas vous-même.
- Mettre en forme votre document final : cela coule de source, mais c’est aussi chronophage. Vous devez savoir quel format vous allez faire imprimer pour correctement faire votre mise en page. Attention, vous devez avoir un nombre de pages divisible par 4. Si vous prenez un livre dans vos mains, vous comprendrez aisément pourquoi. Les pages imprimées sont en fait une grande feuille de papier pliée en 2 pour résumer grossièrement. Vous aurez donc 4 pages grâce à 1 feuille. Si votre roman fait 327 pages par exemple, vous devrez avoir en tout 332 pages finales (au minimum), car 332 est le nombre divisible par 4 le plus proche de 327 si vous ne réduisez pas la longueur de votre roman. Ne vous inquiétez pas, ce ne sera pas 5 pages blanches à insérer, voir le point suivant !
- N’oubliez pas qu’un certain nombre de pages sont obligatoires dans votre ouvrage notamment les pages comprenant les mentions légales — pour cela, la SNE est la plus à même de vous aiguiller. Certains imprimeurs vous demanderont également de laisser de la place sur une page en particulier pour y apposer un logo ou l’adresse de l’imprimeur. Une fois de plus, suivant les imprimeurs vous n’aurez pas forcément exactement les mêmes prérequis. Vous trouverez dans cet article une illustration de la complexité qui peut s’offrir à vous lorsque vous vous lancez.
- Avoir une couverture prête aux formats demandés par les imprimeurs. Pour cela, rendez-vous sur le ou les sites sur lesquels vous souhaitez faire imprimer. Vous devrez renseigner le nombre de pages de votre ouvrage, le format et le type de papier. Un gabarit pour la couverture vous sera proposé. Je le répète encore et encore, si vous avez plusieurs imprimeurs, vous devrez certainement avoir plusieurs gabarits. Si vous ne comprenez pas comment on peut en venir à avoir plusieurs imprimeurs, c’est par ici !
- Vous devez déposer votre manuscrit à la Bibliothèque Nationale de France. Je vous rassure, pas besoin de vous déplacer jusqu’à Paris pour le faire. La procédure est dématérialisée et vous pouvez même envoyer une version électronique de votre ouvrage, en 2 exemplaires pour les ouvrages jeunesse. N’oubliez pas d’y joindre le formulaire dûment rempli, votre fichier PDF et votre fichier couverture. Les infos, le formulaire et l’adresse de contact se trouvent ici : dépôt légal. C’est obligatoire, même si vous ne vendez aucun de vos exemplaires, c’est la règle. Vous recevrez normalement un mail de confirmation de dépôt de votre manuscrit à la fin du mois du dépôt.
- Votre prix de vente doit être fixé. Pour cela, les imprimeurs peuvent vous aider, notamment en vous fournissant les coûts d’impression et les commissions prélevées si vous vendez via leur site. Je vous ai préparé un article complet sur la fixation du prix de vente de votre ouvrage, c’est ici. Mais pensez que suivant la « formule » que vous choisirez vous aurez potentiellement à votre charge les frais d’envoi de vos livres, sinon une commission retenue par l’intermédiaire. Vous n’avez las le droit de vendre à perte et vous n’avez pas non plus le droit de modifier le prix de votre livre en fonction du canal de distribution. Pensez-y au moment où vous le fixerez de manière ferme et définitive. D’ailleurs, ce prix de vente doit être écrit sur votre ouvrage, au niveau du code-barre qui représente votre numéro ISBN (vous voyez, tout est lié !).
Et après ?
Une fois que vous avez rempli toutes ces formalités, vous allez pouvoir envoyer le contenu de votre ouvrage (texte + couverture) à votre imprimeur. Vous avez déjà dû vous poser la question en amont de savoir quel imprimeur aurait l’honneur de sortir les copies papier de votre livre. Si ce n’est pas le cas, c’est que vous avez probablement choisi un format standard d’impression de votre roman. Je peux aussi vous dire que si c’est le choix que vous avez fait, vous n’allez pas passer par Amazon car leurs formats ne sont pas dans les standards des imprimeries françaises.
Bref, vous voilà maintenant fin prêt à passer commande. Je vous invite à jeter un œil à mon article concernant le choix de votre imprimeur. Pour mois vous en avez 3 types :
- les imprimeurs indépendants
- les entreprises d’autoédition vous proposant l’impression
- Amazon
Pour les 2 derniers, vous pourrez commander des « échantillons », c’est-à-dire commander à l’unité votre livre pour vous, pour offrir, pour vendre en direct, etc. Le prix d’achat, compte tenu des frais de livraison relativement importants pour de petites commandes (7 € d’impressions, 5 € de livraison pour vous donner un ordre d’idée pour la réception d’un livre), peut vous rebuter un peu. Amazon propose un tarif plutôt attractif pour vos commandes personnelles car le coût de fabrication est inférieur à celui des entreprises d’autoédition vous proposant l’impression.
Concernant les imprimeurs indépendants, si vous souhaitez commander de grandes quantités (à partir de 100 exemplaires) cela peut rapidement devenir avantageux.
La distribution
Tout dépend une fois encore de votre objectif derrière l’impression de votre livre. Si cela est destiné uniquement à votre satisfaction personnelle de tenir votre livre entre vos mains, une entreprise d’autoédition proposant l’impression ou Amazon sont bien suffisants. De même si vous souhaitez en offrir à votre famille ou vos amis.
Si vous souhaitez rendre votre livre accessible au grand public, Amazon est un acteur intéressant. En effet, toute personne souhaitant se procurer votre livre pourra le faire en se rendant sur le site internet en question. Votre lecteur acquerra votre ouvrage au prix de vente que vous avez fixé et il sera chargé de 0,01 centime pour la livraison.
Si vous souhaitez être référencé en librairie et être commandable depuis n’importe où :
- soit vous faites appel à une entreprise d’autoédition proposant l’impression
- soit vous faites imprimer votre livre par un imprimeur indépendant et vous faites votre référencement personnel en assurant également les livraisons
Enfin, vous pouvez assurer vous-même votre distribution en vendant votre ouvrage sur votre site internet ou sur un stand. Dans ce cas vous pourrez soit passer par Amazon pour vous livrer votre ouvrage en de nombreux exemplaires, soit en faire de même avec les entreprises d’autoédition, soit commander en grosse quantité votre livre auprès d’un imprimeur indépendant. Si vous n’avez pas peur d’avoir du stock et que vous savez que vous pourrez écouler votre marchandise, c’est pour moi la meilleure solution.
3 réflexions au sujet de “Publier son roman au format papier”