Auteurs : faut-il choisir une maison d’édition à compte d’auteur

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Le contenu du podcast

Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de « 5 minutes pour devenir écrivain ».

Aujourd’hui nous allons répondre à la question : faut-il se lancer dans l’édition avec une maison d’édition à compte d’auteur ? Vous les voyez fleurir sur internet, elles acceptent votre manuscrit après bien des refus, mais en valent-elles la peine ?

C’est parti pour 5 minutes ensemble.

Vous avez enfin reçu un « oui ». Un « oui » franc et déterminé. On vous veut. Votre roman a fait mouche et vous le voyez déjà en tête de gondole de vos libraires préférés. Alors, se faire éditer par une maison d’édition à compte d’auteur, la panacée ou une fausse bonne idée ?

Conseil numéro 1 : renseignez-vous sur les maisons d’édition et vos attentes

Avant d’envoyer votre manuscrit à tout va, il est nécessaire de vous poser les bonnes questions. Celles-ci doivent inclure : pourquoi je souhaite me faire éditer ? Quel temps suis-je prêt à consacrer à cette activité ? Quel est mon budget ?

Si vous voulez une formule clé en main où vous n’aurez pas à faire la promotion ni la mise en page de votre livre, le tout en ne dépensant pas un centime, vous êtes certain que vous ne pourrez pas vous tourner vers une maison d’édition à compte d’auteur.

Soyez clair avec vous-même et fixez-vous des limites. Vous allez voir qu’avec un éditeur à compte d’auteur, vous pouvez rapidement exploser votre budget.

Pour éviter toute mauvaise surprise, renseignez bien dans vos recherches les maisons d’édition à compte d’auteur. Il serait dommage que vous sautiez de joie en recevant une réponse positive et que vous déchantiez en lisant votre contrat.

Conseil numéro 2 : tenez-vous prêt à recevoir du positif

À moins que vous n’ayez écrit quelque chose de complètement absurde, décalé ou bourrez de fautes visibles sans même devoir lire une ligne complète de votre roman, vous allez recevoir des réponses positives des maisons d’édition à compte d’auteur.

En effet, elles sont souvent peu regardantes sur la qualité de ce qu’elles reçoivent. C’est pourquoi un manuscrit qui ne passerait même pas le filtre d’une maison d’édition classique peut tout à fait se retrouver encensé par une maison d’édition à compte d’auteur. Je n’en ai pas fait l’expérience personnellement parce que j’ai refusé d’envoyer mon manuscrit à ces établissements, mais les commentaires d’auteurs sur le sujet sont édifiants.

Certains ont envoyé des manuscrits inachevés… et ont reçu un contrat d’édition quand même, sans aucune mention de retravaille ou quoi que ce soit.

Conseil numéro 3 : lisez votre contrat plutôt dix fois qu’une

Si vous recevez une réponse positive, vous allez recevoir un contrat « d’édition ». Je prends des pincettes en disant contrat « d’édition », car vous l’aurez compris, nous sommes ici dans un contexte d’édition à compte d’auteur, avec tout ce que cela implique.

La maison d’édition ne prenant pas en charge les activités normalement couvertes par une maison classique, le contrat fera certainement mention de frais annexes, comme la correction, la réalisation de la couverture, etc., mais aussi d’un nombre minimal de romans que vous devrez acheter. Oui, vous m’avez bien entendue, vous devrez acheter votre propre roman et ensuite essayer de le revendre à votre entourage.

Il est très important de bien lire le montant sur lequel vous allez vous engager, certainement une centaine d’exemplaires de votre livre. Tout ce qui n’est pas clair pour vous doit vous être spécifié, par écrit, par la maison d’édition. Ne signez JAMAIS à la va-vite votre contrat, même si l’on vous met la pression. Pour vous faire signer n’importe quoi, certaines maisons d’édition à compte d’auteur sont capables de vous dire que vous devez signer dans l’heure sous peine de perdre votre place parmi la sélection. C’est un contrat, ce n’est pas unilatéral et vous avez le droit, et le devoir même, de prendre votre temps pour le lire à tête reposée et sans pression.

Si on vous menace de ne pas vous éditer si vous ne signez pas dans un délai très court, posez-vous des questions. Et fuyez, tout simplement.

Conseil numéro 4 : comprenez les frais qui sont à votre charge

Je vous le disais dans mon premier conseil, vous devez être au clair avec ce que vous attendez de votre collaboration avec votre maison d’édition à compte d’auteur. Je ne peux pas toutes les mettre dans le même panier parce que je ne les connais pas toutes et certaines sont peut-être pleines de bonnes intentions. Il est nécessaire d’investir lorsque vous commencez une activité. Par exemple vous pouvez avoir besoin d’un ordinateur, d’un logiciel de traitement de texte, etc. Ce n’est pas forcément nécessaire, mais cela peut vous aider, alors vous investissez.

Il me semble également utopique de penser que tout peut être gratuit. Si c’est gratuit pour vous, c’est que quelqu’un d’autre a payé. C’est notamment le cas lorsqu’on vous propose les services d’un correcteur en maison d’édition à compte d’auteur. C’est une activité payante et à votre charge bien souvent. En maison d’édition classique, ce n’est pas vous qui payez, mais votre éditeur oui.

Bref, payer un linguiste pour corriger votre texte, un graphiste pour faire votre couverture ou votre mise en page, ou tout autre corps de métier qui n’est pas le vôtre ne me semble pas aberrant.

En revanche, à mon sens, passer par une maison d’édition devrait vous affranchir de ces frais. Les maisons d’édition à compte d’auteur utilisent donc le terme « maisons d’édition » sans en offrir les services. De plus, devoir s’engager sur des quantités à acheter pour que vous en fassiez vous-même les ventes, cela peut être plus contraignant que l’autoédition. En gros vous allez débourser parfois plusieurs milliers d’euros, comme prévu dans votre contrat, et vous n’aurez toujours rien vendu !

Enfin, ce qui fait vendre un livre, c’est en grande partie la promotion, le marketing, la publicité. Ces maisons d’édition à compte d’auteur ne font pas tout cela. Vous devrez vous-même vous en occuper, ce qui est, ne nous le cachons pas, un tout autre métier qu’écrivain.

Bref, difficile pour moi de vous donner un avis purement objectif, car je n’ai pas eu recours à ces entreprises. Mais globalement, si votre roman est vraiment bon, passez par une maison d’édition classique. Sinon, l’autoédition est un choix à considérer. Vous devrez peut-être investir plus de temps personnel pour la recherche de professionnels pour vos relectures, couvertures, et autres, mais vous ne serez engagé envers personne, si ce n’est vous-même.

Maintenant, c’est à vous de vous positionner !

Vous souhaitez créer votre communauté digitale ? Rédiger le plan de votre roman ? Ou vous vous demandez combien de pages doit faire votre manuscrit ? Retrouvez les autres épisodes de mon podcast sur ma chaîne, 5 minutes pour devenir écrivain. Vous pouvez aussi vous abonner à ma page Facebook ou mon compte Instagram. Je me ferai un plaisir d’échanger avec vous.

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