Chesapeake Shores : mon analyse

J’ai décidé d’écrire une série d’articles sur Chesapeake Shores, une série actuellement disponible sur Netflix.

Avant tout chose, je n’ai pas pour idée de dénigrer la série. J’ai regardé les 6 saisons disponibles, donc on ne peut pas dire que je n’ai pas accroché. Cependant, certains moments m’ont « dérangée » et après avoir réfléchi au pourquoi du comment, je me suis mise à analyser la série.

Il me semble que Chesapeake Shores soit un programme télévisuel parfait pour travailler sa propre écriture.

Attention, je vous conseille de regarder la série avant de lire mes articles. Cela vous aidera à comprendre les points que je soulève, et je vais spoiler la totalité des saisons avec des exemples concrets.

Le pitch

Avant toute chose, voici le pitch. Dans l’épisode 1, le pilote comme on appelle ça dans le jargon, Abby O’Brien, une jeune maman récemment séparée et très prise par son travail New-Yorkais rend visite à sa famille à Chesapeake Shores.

Elle y retrouve son amour de jeunesse et remet en perspective ses priorités. Suite à l’hospitalisation de sa grand-mère, le reste de la famille la rejoint.

Bon, à la suite du pilote, on suit plutôt la vie en général des enfants O’Brien, les 3 sœurs et les 2 frères.

Ce que j’ai aimé

Étant allée au bout des 6 saisons, j’ai forcément trouvé du positif dans tout ça.

Voici la liste de ce que j’ai vraiment aimé :

  • Le cadre et les paysages de la série. Apparemment les épisodes ont été tournés au Canada, vers Vancouver. Les paysages sont magnifiques, la maison ressemble à celle de mes rêves et il y fait quasiment toujours beau. Bref, le top pour moi.
  • Pas de violence, d’horreur ou de gore dans cette série, on est sur un déroulé tranquille de scènes de vie.
  • La série est légère, pas prise de tête, ça se regarde facilement.
  • Les épisodes sont tournés « bons sentiments », on n’en sort pas remonté contre le monde entier.

Comment ai-je tenu 6 saisons avec seulement ces quelques points positifs ? J’en suis étonnée moi-même, mais disons qu’on se prête au jeu.

Et puis je crois que j’ai été contente de voir que même en étant bancale une série pouvait fonctionner. Ça m’a motivée à continuer d’écrire en me disant qu’un jour mes écrits auraient assez de positifs pour être eux aussi diffusés plus largement.

Ce que j’ai noté

Il faut dire que dès le deuxième épisode je me suis mise à regarder la série d’un œil critique. Difficile alors de se concentrer sur le positif quand il y a à redire toutes les 5 minutes.

  • Les personnages

Ils sont peu crédibles. On parle souvent de travailler ses personnages avec des forces et des faiblesses, qu’ils soient naturels, etc. Eh bah là… on est en plein dans le cliché.

Un frère arrogant qui se destine à être avocat, un gentil soldat de l’armée de terre, une sœur cadette qui pense ne pas pouvoir réussir, une artiste qui a du succès, mais qui pense qu’elle est nulle et enfin, Abby, la fille parfaite à qui on ne peut reprocher que la trop forte implication dans tout ce qui compte.

Je sais, ça vend pas du rêve. Et je ne vous parle pas des personnages des parents et de la grand-mère qui ne sont que peu convaincants.

  • La durée des scènes

Ça s’améliore grandement après la saison 2, mais dans la saison 1, chaque plan fait quelques secondes, et on passe à autre chose.

C’est dérangeant, il semble ne pas y avoir de substance dans les scènes. D’ailleurs certaines d’entre elles n’existent que pour 2 répliques. C’est un peu léger.

Et pour une analyse un peu plus détaillée de ce qui m’a surprise, c’est ici !

  • Les répétitions de dialogues

Certaines répliques sont utilisées plusieurs fois dans le même épisode, ou l’information est donnée deux fois, au cas où on n’aurait pas bien compris. Mais en fait on a compris, et on dirait plutôt des erreurs de script redondantes qu’un vrai effet de style.

  • Les incohérences de temps et de lieu

OK, les Américains dînent tôt, mais parfois il est quand même 15 heures, alors il va falloir m’expliquer pourquoi on appelle ça un dîner…

Les personnages peuvent être à la fête foraine, revenir chez eux, retourner à la fête foraine, aller chez un ami et retourner à la fête foraine. Tout ça dans la même journée. Préférablement un mardi. Parce que bien qu’ils aient tous un job, on dirait bien que personne ne bosse dans cette série !

  • Les péripéties sont improbables

Pour pallier le manque de corps de tout ça, ce qui arrive aux personnages est improbable. Et quand l’histoire se résout, elle se résout en… quelques jours. Ce son pourtant des points sur lesquels il faut porter une attention particulière lorsque l’on écrit. Ici, la sœur artiste, Bree, va rédiger un roman en quelques heures, bien sûr il sera brillant et adapté en pièce de théâtre illico presto. Plus c’est gros, plus ça passe.

  • Le découpage est… bizarre

Je crois que même les scénaristes n’y croyaient plus à un moment. L’amour de jeunesse est là, pas là, à nouveau là, parti. Bref, on sait pas trop tôt et ça varie au cours de la saison.

Il n’y a d’ailleurs pas vraiment d’intrigue à propre chaque saison, c’est un joyeux fouillis. D’ailleurs, je crois qu’ils ont jeté l’éponge en saison 6 en mettant en plein milieu de la saison un « 6 mois plus tard ». Bah non, en fait ça se fait soit pour le dernier épisode, soit quand on change de saison. Pas au milieu.

Il me serait bien difficile de vous résumer chaque saison en une phrase, je dirais donc qu’il manque un pitch global et un pitch par saison.

Pour entrer dans le détail de tout ce qu’il me semble être des erreurs, je vous prépare un article dédié pour chaque point. L’idée n’étant pas de vous dégouter de la série, mais simplement de nous faire travailler collectivement et d’améliorer nos propres écrits.

La série a eu un certain succès. Six saisons, il faut soit que la production soit très riche et se fiche de l’audience, soit que l’audience soit au rendez-vous. Je pense qu’on doit être dans le second cas. Alors, profitez de la série et on se retrouve pour le débrief.

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