Terminer son roman quand on a perdu l’inspiration

Pendant la première période de confinement de mars 2020 en France, 1 français sur 10 a entamé un projet d’écriture. Cette donnée tirée d’une enquête Harris Interactive prouve la passion des Français pour l’écriture. J’ai même lu sur un autre site internet qu’il y avait en France plus d’écrivains que de lecteurs ! C’est positif pour la créativité de notre pays, mais sans lecteurs, les auteurs manquent tout de même une partie de leurs objectifs.

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Terminer son projet

Trop d’auteurs pour si peu de lecteurs, alors comment rester motivé pour terminer son roman ? Tout d’abord, 1 français sur 10 ayant un projet d’écriture n’est pas 1 français sur 10 écrivains. Un projet d’écriture c’est bien, mais un projet achevé, c’est beaucoup mieux. Avoir l’idée, la travailler, cela demande beaucoup d’investissement. Parfois vous avez déjà réalisé 80 % du travail, mais il vous manque le petit coup de pouce pour terminer. Parfois vous en êtes aux prémices et vous ne voyez pas le bout de votre projet. Voici donc mes conseils pour achever votre roman.

Si vous n’arrivez plus à écrire, demandez-vous « pourquoi ? ». Est-ce le temps maussade dehors qui ne vous inspire pas ? Votre bureau est-il tellement mal agencé que vous ne vous y retrouvez plus ? Votre PC trop lent vous fait-il vous arracher les cheveux ? Vérifiez avant toute chose que la raison n’est pas matérielle ou liée au contexte. Si elle l’est et que vous pouvez remédier à cela, faites-le. Si vous n’avez pas les finances pour vous acheter un nouvel ordinateur, acceptez cette condition et faites en sorte d’optimiser votre temps. Pouvez-vous par exemple écrire sur papier et recopier plus tard votre texte sur un ordinateur de prêt à la médiathèque de votre quartier ? Bref, retirez ou acceptez les contraintes qui ne sont pas de votre fait. On pense aussi parfois, à tort, que c’est parce que notre ordinateur n’est pas assez performant que nous ne pouvons pas écrire un bon texte. Gardez en tête que seuls les enfants pensent que leurs nouvelles chaussures les feront courir plus vite. Pour tout problème de motivation ou une fois que vous avez rayé les problèmes matériels et que vous n’avancez toujours pas, voici mes conseils :

  • Y croire

Ce qui m’a personnellement le plus démotivée pendant que j’écrivais, c’est le fait de me dire « c’est pas terrible en fait ». Vous êtes à ce stade le seul lecteur de vos écrits. Vous connaissez votre histoire par cœur. Vous avez anticipé chaque dialogue. Il n’y a aucune découverte pour vous et à vrai dire, maintenant que vous êtes rendu à la moitié, ce début de roman vous paraît bien fade. Alors que faire ? Vous avez peut-être raison. Peut-être qu’au fond, ce roman n’est pas vraiment bien ficelé, qu’il manque de corps, qu’il manque de personnages, de décors, que sais-je. Mais maintenant que vous l’avez commencé, ce serait trop bête de vous arrêter. Si vous en êtes au tout début, recommencez pour être plus confiant sur vos bases. Si vous êtes déjà loin du premier chapitre, continuez ! Rien ne vous empêchera ensuite de faire les modifications adéquates pou rendre à votre histoire ses lettres de noblesse.

  • Écrire

Alors, dit comme ça, ça paraît évident sauf que ça ne l’est pas tant que ça. Si vous cherchez comment continuez à écrire votre roman, c’est peut-être que vous avez été dans la situation ou vous avez passé bien plus de temps à rêver la fin de l’histoire qu’à l’écrire. Créez-vous des routines. J’ai lu sur des blogs qu’il fallait s’obliger à écrire tous les jours, même quelques phrases. Je vous transmets ce conseil même si pour moi cela ne fonctionne pas vraiment. En revanche, je me mets des objectifs « écrire 1 chapitre par semaine », « écrire 1 page par jour », etc., et ce, en fonction de mon emploi du temps. Il faut écrire régulièrement, mais il y a des semaines où je sais pertinent que je ne pourrai pas me mettre devant mon ordinateur pour compléter quoi que ce soit. Alors, je l’accepte, mais je me mets un objectif plus important pour la semaine précédente et/ou la semaine suivante. Il faut garder le rythme, car moins vous écrirez, moins vous voudrez écrire. Un peu comme quand on dit que « moins on en fait, moins on a envie d’en faire ».

  • Vivre des expériences

Il y a des jours où mon esprit déborde d’idées parce que j’étais à une soirée la veille et que ça m’a inspirée. En ce moment, les expériences de vie sont un peu réduites à néant alors l’inspiration est compliquée. Du coup, j’en profite pour expérimenter autre chose ; ouvrir les yeux davantage sur le quotidien, essayer le yoga (c’est très à la mode) à la maison, me lancer dans des formations en ligne, etc. C’est loin d’être aussi inspirant que d’habitude, mais ça comble un peu ce vide d’expériences. À force de chercher des choses à faire, je me suis également dit qu’écrire dans une période où nous sommes un peu « vidés » peut également être positif. Vos écrits auront une autre teinte, une autre couleur que vous pourrez peut-être exploiter. Quoiqu’il en soit, continuez d’écrire, même si ce sont des banalités ou même si vous trouvez que « ça sonne mal ». Quand vous relirez cela dans quelques semaines, peut-être que vous pourrez en tirer quelque chose.

  •  Changer de sujet

Vous êtes sur cette histoire passionnelle entre Pénélope et David. Ils ne se sont toujours pas embrassés, mais vous êtes un peu à court d’idées pour repousser le moment fatidique. Elle a été mutée à l’étranger pour 2 ans, il a perdu la mémoire, vous avez fait le tour de tout ce qui vous venait en tête. Alors, faites une pause. Pas une pause d’écriture non, mais une pause dans votre roman. Et la pause la mieux mise à profit, de mon point de vue, c’est celle qui consiste à participer à des concours d’écriture. Vous allez me dire « j’ai déjà du mal à finir mon roman, c’est pas pour en entamer un autre ». À cela je dirais oui… et non. Je ne vous suggère pas d’écrire un autre roman, bien que vous puissiez mettre de côté votre premier projet pour vous dédier à un autre, mais ça, c’est un autre choix. Je vous propose de participer à des concours de nouvelles pour parfaire votre style, travailler sur un sujet imposé, vous confronter à des jurys, pour ne citer que quelques bonnes raisons. Une nouvelle pour un concours peut vous prendre 1 semaine de travail, c’est du temps c’est indéniable, mais si vous vous fixez une limite de temps, vous aurez la satisfaction d’avoir réalisé (et terminé surtout) un projet. Certes, ce n’est pas votre projet de référence, mais c’est toujours bon à prendre. Le bonus de ces concours c’est que certains d’entre eux sont gratuits et certaines offrent des prix sympathiques comme de l’argent tout simplement, des bons cadeaux, des livres, etc., mais surtout, des lecteurs ! Si vous êtes dans le trio des finalistes, un jury a lu vos écrits et les trouve assez satisfaisants pour qu’ils fassent partie du tiercé gagnant. À la bonne heure !

  • Vous projeter

Vous êtes désespérément perdu, voire noyé au milieu de votre roman. Vous continuez d’écrire sans grande conviction et votre motivation est au plus bas. Ne paniquez pas ! Vous manquez peut-être d’une direction. Vous écrivez parce que c’est ce pour quoi vous vous êtes lancé dans l’aventure, mais vous en avez oublié l’essentiel. Pourquoi écrivez-vous ? Est-ce pour vous faire plaisir ? Dans ce cas nul besoin de vous torturer pour écrire, vous pouvez faire des pauses, respirer, écrire autre chose. Est-ce pour être lu ? Pensez à tous ces lecteurs (votre belle-mère et votre neveu au début) qui vont s’arracher vos écrits et être ravis d’y aller de leur petit commentaire. Est-ce pour la gloire ou l’argent ? Arrêtez tout ! La gloire, comme l’argent, sont des motivations comme d’autres, mais vous risquez d’être déçus. Je vous conseille d’écrire pour une raison assez forte pour que vous alliez jusqu’au bout sans déchanter comme : transmettre à vos enfants votre biographie, dire à quelqu’un ce que vous n’avez jamais osé dire, raconter l’histoire de Pénélope pour que d’autres rêvent à travers elle, avoir le plaisir de retrouver VOTRE livre dans votre bibliothèque, etc.

Dans tous les cas, un mot d’ordre : écrivez !

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